jeudi 26 janvier 2017

La bonne vieille drague à la Papa




Je vais vous raconter un peu ce qu'il s'est passé l'instant d'avant cet autoportrait...







Peut-être que je vous ai laissé penser que la vie en Ardèche était un long fleuve tranquille... Alors laissez-moi vous raconter une petite histoire.

Il est huit heures. Je sors tôt pour pouvoir profiter seule de la rivière et du soleil avant qu'il ne soit trop chaud. J'ai enfilé une petite robe légère et courte pour que mes jambes aient une chance de rattraper (un peu) mes bras en terme de bronzage. A part ça, pas particulièrement coquette ce matin, j'ai les cheveux sales, je les ai cachés avec un foulard. Pas maquillée, les yeux gonflés de sommeil, je vais juste bouquiner à la plage. Pas au Macumba (oui, ça existe encore).
Pourtant, alors que je passe sous le pont du village, qu'entends-je?! On me siffle, figurez-vous! Je me retourne, oui, je suis bien seule, c'est bien à moi que l'hommage est adressé. Merveilleux! Je me sens d'un coup propulsée dans les années 80 (1980). Une espèce en voie d'extinction me guette du haut du pont. De son perchoir, il n'a pas pu voir ma tronche ce matin,  mais il semblerait que le reste soit à son goût. De toutes façons, y a que ça! A 8h du mat, on fait pas le difficile! Je l'ignore. Il insiste. Je vais m'asseoir plus loin sur la plage et sort un livre ostensiblement, pensant décourager l'individu. Dans ma tête, ça veut dire clairement "Non, merci, vraiment, sans façon", mais il ne l'entend pas de cette oreille là, les femmes, ça commence toujours par dire non, c'est bien connu... 
Il ne se lasse pas de siffler et moi, je suis désemparée. De nous deux, je ne sais pas pour qui j'ai le plus honte. Y a-t-il vraiment la moindre chance pour lui que cette femme qui sort seule de bonne heure pour être tranquille, en tong, avec un fichu sur la tête soit tout-à-coup séduite par le sifflet d'un (vu de loin) motard sur le retour et se décide, comme hypnotisée, à fermer son bouquin pour aller rejoindre Roméo sur le pont pour une partie de jambe en l'air torride? 
En tous cas, c'est mort pour mon moment sympathique. Je me lève, vexée d'être forcée de capituler devant tant de bêtise. 
Eh bien figurez-vous que lui, à ce moment-là, sa queue a frétillé comme elle a pu dans son pantalon serré. Il a cru que c'était gagné. Le voilà qui enfourche sa moto pour me rejoindre. 
Paniquée, je me cache sous un figuier pour lui échapper. Il fait deux fois le tour du village sur son bolide pour me chercher. Puis, comprenant enfin, il renonce et lâche sa proie. 

Moralité, les filles, si vous voulez faire comprendre à un relou que vous n'êtes pas intéressée, c'est pas compliqué, cachez-vous sous le figuier!










(oui, je suis encore énervée. 
J'ai tapé "chanson connard" sur youtube 
et voilà ce que j'ai déterré! fantastique!
Je chantais ça à tue-tête à 7 ans)



mardi 3 janvier 2017

Un beau chantier, oui!






Je n'ai pas le souvenir d'avoir éprouvé un sentiment de renouveau particulier 
au changement d'année à cette époque-là. Le renouveau c'était chaque jour 
et je n'y pensais pas. 
C'est en grandissant que l'on apprend à s'attacher aux symboles, et pourquoi pas... 
S'ils nous rappellent que peut-être, il serait temps de changer 2/3 trucs, 
ils remplissent bien leur rôle. Ils agissent comme le tintement d'une clochette qui nous dit 
"on se réveille! C'est maintenant que ça se passe!". 
Une nouvelle année, c'est aussi pour moi le moment de boucler le cycle 
de la précédente et de faire le point. 
2016 a été très contrastée. J'y ai rencontré plus de joies et de peines 
que les années précédentes, je m'y suis sentie plus vivante, comme m'éveillant 
d'un long sommeil. 
Je peux dire, en la regardant de 2017, que 2016 compte parmi mes plus belles années. 
En route pour la suite!!!