dimanche 25 novembre 2018

Chez soi











De retour à la maison. M'y voici à l'intérieur cette fois. A Paris, c'est elle qui est en moi, nichée dans ma poitrine.

Choisir une maison, c'est comme se découvrir une amie. On sait qu'on tisse un lien pour un bon bout de vie. Elle est toujours en nous, elle reste un refuge même quand nous n'y sommes pas.

La mienne est calme et lumineuse. Je l'ai senti à l'instant où je la pénétrais. J'ai été immédiatement saisie par l'apaisement. 
Elle était trop petite, trop haute et elle n'avait pas de jardin, elle n'était pas la maison de mes rêves.
Elle est comme les meilleures choses qui m'arrivent: elle n'était pas ce que je cherchais, elle était ce qu'il me fallait.
Je n'ai pas eu le temps de réprimer mon sourire. Je n'ai pas su la jouer fine avec l'agent immobilier, le coup de foudre était flagrant.
Elle ne devait pas intéresser grand monde la pauvre bichette! Elle était pour nous, deux artistes installés à Paris depuis assez longtemps pour la trouver suffisamment ample et confortable... 
Je n'ai pas de rêves de grandeur et ça tombe bien parce que je ne m'en donne pas les moyens. 
Les seuls luxes qui comptent pour moi sont le temps et la nature. Dans cette maison toute simple, je suis riche de ça.
















mardi 20 novembre 2018

Je ne suis pas immortelle










La petite veilleuse



Comment expliquer ma joie profonde ce matin, alors que j'écoute "remède à la mélancolie" avec Barbara Carlotti et que je me représente morte? J'aime me vautrer dans mon ombre. J'en sors plus vivante que jamais!
Je ne sais être heureuse que dans un rapport vrai à l'existence.
La mélancolie m'ouvre à cette "vérité". Elle m'enveloppe avec tendresse et me donne à voir le monde dans ce qu'il a de plus clair et d'obscur. C'est là, précisément, que j'aime et que je ris. Là, dans cette réalité, que je m'épanouis.













jeudi 25 octobre 2018

Une vie de rivière






Qui suis-je? Les autres sauraient le dire davantage que moi. 
Ils parleraient autant d’eux-même en révélant ce qu’ils perçoivent de ma personne. « Je suis » ce qu’ils sont aussi ou ce qu’ils ne sont pas, ce qu’ils aimeraient être ou ce qu’ils détestent, ce qu’ils imaginent, ce qu’ils espèrent, ce qu’ils redoutent. « Je suis » quelque chose d’eux, en fait. « Je suis » ce qu’ils sont capables de voir.
Je ne m’inquiète pas vraiment de l’absence de réponse. Je n’ai accès qu’à mes pensées intimes. Mais elles se contredisent souvent. Je ne sais même pas ce que je pense vraiment.
J’essaye de me poser des questions simples:
qu’est-ce que je sens? qu’est-ce que j’aime? Qu’est-ce que je refuse? 
A celles-ci, ce n’est pas si facile, mais je sais parfois répondre. Je tâtonne: chaud, froid? Je brûle?

Répondre à la question « qui suis-je », ce serait trahir tout ce qui, en moi, demandera peut-être un jour à s’exprimer. Une identité, c’est une forme de carcan. On peut s’identifier à son identité et ne plus être libre d’en changer. 

Ces dernières années, j’ai accepté de prendre ce qui m’arrive. Dire oui. Si ça vient à moi, c’est que c’est pour moi. J’ai confiance dans la logique des évènements qui s’enchaînent. Ce que je ne choisis pas consciemment mais qui se produit, comme par hasard, me définit bien plus finalement que toutes les idées que je me fais de moi-même. Je ne souhaite pas décider de ma vie. Je passerais à côté de tout ce qu’elle a à me proposer de plus surprenant et je ne pense pas avoir assez d’imagination ni de courage pour concurrencer le hasard. 
« Hasard », ce n’est peut-être pas le terme. Il ne s’agit pas d’un « destin » tracé à l’avance, comme le stock d’ovules que les femmes portent en elles dès la naissance, mais ce n’est pas non plus un grand n’importe quoi. C’est une route qui s’écrit au fur et à mesure que j’existe. Ce n’est pas le hasard, mais la logique du vivant.
J’avance à l’aveugle et ma vie se dessine comme la rivière creuse sa route dans le sol. Sinueuse, elle fait des tours et des détours, mais, au final, ce chemin-là sera le sien, son dessin sera unique en son genre. Elle aura exercé sa force, mais le terrain aussi a sa réalité. Elle aura buté sur lui parfois, il lui aura laissé le champ libre d’autres fois. Le tracé qu’on verra d’elle, du ciel, elle ne l’aura décidé qu’à moitié. Qui s’en soucie? Ce qui compte, c’est que la route soit belle! Qui déplorerait qu’elle n’aille pas droit à son but? Qui lui reprocherait de ne pas avoir connu son but?


Peut-être qu’on ne le voit qu’à la fin, qui on est ou qui on a été, à l’existence qu’on a menée et à ceux dont on a choisi de s’entourer. On regarde alors, de plus loin, notre vie qui serpente. Et on se dit, « quand même, c’est beau! ».










mercredi 19 septembre 2018

Je ne me suis pas cachée sous le figuier




Pas cette fois, non. Je ne me suis pas carapatée. Quand tu as sorti ta demie-molle, je me suis dressée bien droite. La colère a parlé. Merveilleuse énergie, dont il ne faudrait jamais se priver. Aucune quiétude n’en vaut la peine. 
C’est toi aujourd’hui qui t’es rhabillé fissa. Tu t’en es allé plus vite que tu pensais en être encore capable, la queue entre les jambes et le détecteur de métaux sous le bras. 
Tu étais venu là glaner quelques babioles de vacanciers enfouies sous le sable. Tu m’as vue arriver, et même si au départ, ce n’était pas le projet, l’occasion a fait le larron! Une femme seule de bon matin sur la plage a eu vite fait de réveiller le prédateur en toi. Tu n’as pas dû réfléchir bien longtemps avant de tomber le futal. Tu n’en étais certainement pas à ton coup d’essai.
Ma faute, ça a toujours été d’aimer être seule. Je ne me suis jamais résignée, pourtant tes collègues et toi n’avez pas cessé d’essayer de m’éduquer, dès mon plus jeune âge. La solitude, mademoiselle, madame, c’est au foyer. 
« Qu’est-ce que tu fais là, toute seule, tu veux qu’on te viole? »
Vous m’avez appris la peur. Grâce à vous, je n’ai jamais été totalement sereine dans des lieux sans témoins. Et j’enrage que vous m’ayez gâché tant de bonheurs. 
Cette rage-là, c’est toi qui en a fait les frais ce matin, mon petit père. Elle a été éloquente, je me suis surprise moi-même de la puissance de ma voix et de l’absence de peur. 
« Tu n’es pas le premier. »
Je ne me suis pas cachée dans le figuier et après 30 secondes de stupeur, je t’ai pris en chasse avec mon appareil photo. J’ai vu ta voiture démarrer en trombe, je suis arrivée trop tard. 
J’avais failli ajouter « mais tu es le dernier ». Je n’étais pas allée jusque là car même au coeur de cet ouragan, j’avais gardé ma lucidité. Non, tu n’es pas le dernier. Mais cette fois, c’est toi qui a eu peur. C’est toi qui as fui.


C’est toi qui as fui.
















dimanche 29 juillet 2018

L'expérience de ne pas en faire







Une amie m'a dit un jour: "C'est bien qu'il y ait des femmes pour faire des enfants, 
et c'est bien qu'il y en ait d'autres pour les regarder faire." 
Je suis de celles-là.
J'aime regarder mes amies devenir mère. 
Elles incarnent le mystère que je n'ai pas choisi de sonder.
Moi, je plonge dans d'autres vertiges et explore d'autres eaux.
Pourtant j'ai un ventre, un utérus et tout le potentiel de donner naissance.
Et c'est à partir de là que je dessine.

Je pars du souvenir, de l'oubli ou de l'absence.
J'aime représenter l'été en hiver, la campagne dans mon atelier parisien, 
un visage quand il est absent, l'enfance quand elle n'est plus, à jamais 
et la naissance que j'ai vécue sans conscience.

Je pars de là, de ce qui m'échappe. Parce qu'on voit mieux les choses de loin peut-être.
Faire d'une expérience une image qui sonne juste implique de la compléter
par les sentiments, le manque, l'envie et par toutes les déformations de la mémoire. 
Il n'y a de vérité qu'au présent, mais il se vit et ne se représente pas.




























mardi 26 juin 2018

Scène d'amours







Expo des dessins réalisés pour la création 
D' Inepui-sable, à la Vidondée à Riddes, Suisse.



Le dessin est l'expression qui s'est imposée à moi depuis toujours pour mettre dehors ce que j'ai dedans. Pourtant, les arts qui me touchent le plus sont ceux qui engagent le corps ou la voix. Je n'ai jamais été bouleversée par une peinture comme je le suis face à un humain sur scène.
J'ai eu la chance, l'été dernier,  de participer aux débuts de vie d'un spectacle. Ce furent des jours très joyeux , pleins  de rires et de jeux.
Tout le petit monde présent y a semé ses graines et les a généreusement arrosées. Les mois ont passé et Inepui-sable est né.
Hier soir, j'ai assisté à la représentation de sa forme aboutie. J'ai versé, cette fois, plus de larmes que de rires. C'est beau d'observer comme la joie côtoie les pleurs, à la manière des deux faces d'une même pièce. On ne peut être traversé par l' une en faisant l'économie de l'autre. Les émotions sont les émotions. Elles sont liées.  Tu les accueilles ensembles ou tu leur claques la porte au nez. Si tu les laisses circuler, tu prends tout ce qu'il y a à prendre et tu ne fais pas la fine bouche ! Que ça chatouille les zygomatiques ou les lacrymales , tout est bon !
Le spectacle vivant a ce pouvoir extraordinaire d'augmenter la vie en nous. Les danseurs, hier, m'ont attrapée par les tripes et ont fait leurs tours de pistes avec. Je les ai suivis à mon corps consentant. Je ne suis pas masochiste, mais il arrive que j'aime souffrir ! Parfois... Quand c'est bien fait.
A les voir s'aimer et se déchirer d'une si belle façon  je me suis sentie réconciliée avec le tragique de nos existences. Non , ce n'est pas rien!


Merci à Luc Benard, Mathieu Bessero Belti, Margaux Dorsaz, Laure Dupont, Marrya Evrard.













samedi 2 juin 2018

Human nature





Nous avons un tel besoin de lumière. 
On souffre de ne pas se fondre suffisamment dans le paysage et trop souvent dans le regard des autres. 
La nature nous renvoie une image de nous puissants. Elle étend tellement le champs de nos possibles que nous nous y sentons sans limites. On ressort régénéré de cette contemplation.
Au contraire, le regard de nos pairs nous réduit. A trop nous y surveiller, on s’épuise. 
C’est le spectacle de nos peurs et de nos manques que nous donne à voir ces yeux-là. Nous y construisons l’image la plus superficielle qui soit, la moins vraie, la plus neutre. 

Heureusement, il y a les amours, les amis. Auprès d’eux, on retrouve ce que la nature sait nous offrir: une place de choix dans les bras du monde.












mardi 24 avril 2018

Je vous aime







Ces dernières années, je suis éblouie par les femmes dans ma vie. C’est comme si mon regard s’était déplacé et que je pouvais les voir, enfin, telles qu’elles sont. 
Les liens tissés avec elles, du plus mince au plus fort, m’ont appris à être heureuse de ma féminité.
Certaines sont sorties du même ventre que moi, d’autres sont des soeurs d’âme. Chacune occupe une place particulière dans la construction de celle que je suis aujourd’hui. 
J’ai longtemps manqué de modèles, peu nombreuses sont celles dont l’Histoire a entretenu le mythe. Mais le temps présent se rattrape et mes modèles sont sous mes yeux, bien réelles:

Celle qui, sous des traits d’une douceur infinie, sait témoigner d’une puissance de titan. Rien ne lui est interdit: aucune vie, aucun amour, aucun pays… Le monde lui ouvre les bras et l’encourage comme un père.
Celle qui a le courage de sa singularité et que le regard des autres atteint sans l’arrêter. Elle écoute et sait accueillir toutes les étrangetés. Dans ses yeux, nul jugement. Elle nous ouvre à tous nos possibles.
Celle qui, fidèle à ses rêves d’ado, s’est construit un métier sur mesure. Petit à petit, elle a vu grandir sa progéniture et ses projets. Elle a su, tout en devenant adulte, rester une enfant.
Celle qui, partant d’ailleurs, a réussi à se faire une place là où elle l’avait choisi, en dépit des obstacles et des doutes. Elle fait preuve, sous des allures peu assurées, d’une immense ténacité.
Celle qui crée de la poésie comme elle respire, qui a le pouvoir de se connecter aux éléments et de les incarner. Elle fait naître les images de nos pensées les plus enfouies.
Celle qui est promise à un avenir radieux, elle affronte ses peurs, change de vie et bâtit son nid. En accord avec ses idéaux, elle écrit sa propre définition de la réussite. 
Celle qui n’a pas de frontières, qui va là où son coeur la porte. Habitée, elle traverse la vie avec intensité, entre douceur et violence, rires, larmes et sérénité. 
Celle qui, d’un pays lointain, a amené toute la sombre lumière. Ses yeux noirs nous traversent et voient clair en nous. Vous l’entendez approcher au son des clochettes de ses bracelets.
Celle qui prend sa place, parle, argumente, analyse. On l’écoute, entraînés dans ce flot de paroles si bien choisies, chaque mot posé, pesé. Elle nous apprend l’éloquence.
Celle qui, par pudeur peut-être, s’efforce d’emballer la réalité avec humour et malice. Elle maîtrise l’art de faire naître au coin des lèvres de ses interlocuteurs, un sourire plein d’attente. Fais-moi rire!
Celle qui, touchée par la plus douloureuse des épreuves, sait encore rendre grâce à la vie avec le courage des oiseaux.


Et celle qui, celles qui, et les autres…  qui viendront encore, je l’espère, enrichir mon existence.


Vous êtes mes héroïnes!







dimanche 22 avril 2018

Un dimanche à ressusciter les oiseaux



Il est 13h28, dimanche
J'ai déjà:
°découvert une nouvelle couleur préférée (laque havane en gouache linel)
°sauvé la vie d'un oiseau. 
(Il gisait sur le trottoir, les quatre fers en l'air. 
On l'a rentré chez nous, pensant qu'il serait bientôt
mort et qu'il ferait un beau modèle.
Une heure plus tard, il était frais comme un gardon et
cherchait à sortir par la fenêtre.)
°posé pour mon sculpteur à qui le modèle prévu
(un autre, pas l'oiseau ressuscité) avait fait faux bond.
°écouté avec un plaisir toujours neuf, les vestiges du chaos de Christophe.
°fait deux séries de crossfit tabata (8min de pompes, ados et co.)
°mangé du fromage de chèvre avec une lichette de vin rouge


 Hallelujah!






(Profitez-en donc pour écouter Leonard, 
vous n'aurez pas perdu votre journée!)





jeudi 19 avril 2018

Trois fois rien






Les hirondelles de ma fenêtre sont revenues. Le soleil aussi semble s’installer pour de bon. 
J’irais cueillir quelques cailloux tout à l’heure, avant que bronzeurs, visiteurs et constructeurs de châteaux de sables n’investissent le territoire. 
Me dérangent-ils? 
Disons que sans eux, mon rendez-vous avec la rivière est sans entrave. 
Quand les autres sont absents, le monde n’est que roche et soleil, sable, ciel, eau et gazouillis d’oiseaux. A l’arrivée des baigneurs, la nature s’éclipse. 
Moi qui aime disparaître, je deviens tout-à-coup visible, ma solitude voyante comme le nez au milieu du visage. 
Je vais là-bas pour me couler dans le paysage et ne plus sentir l'humain en moi, que la vie. Mais les autres ne cessent de nous refléter à leur image. 

Alors je me décale dans le temps. De bonne heure, sur une poche de sable confortable, je deviens pierre parmi les pierres, insecte, branche, fleur… Trois fois rien. Je ne suis rien et c’est bon. Je me repose de moi-même et de tous les miroirs du quotidien. 











dimanche 25 février 2018

Les exuvies, le livre




J'aime la compagnie des livres. J'ai un plaisir immense à circuler parmi eux dans les rayons des librairies. Une couverture m'attrape, j'en découvre le dos, je feuillette rapidement les pages, le temps de choper quelques mots, des bribes de phrases, puis je poursuis ma promenade. Je suis consciente que tout ce papier contient bien souvent le coeur même d'un être, sans fard. Je me déplace dans ce que l'humain a de plus beau à mes yeux: sa vulnérabilité.
Qu'il est bon d'entendre par d'autres bouches, s'exprimer nos peurs, nos douleurs, nos doutes! C'est le plus grand des réconforts. "Je ne suis donc pas seule"...
J'entre dans les librairies juste pour cette émotion. J'achète des livres pour ce frisson.
Je ne les lis pas toujours. Peut-être un jour... Il me suffit de savoir qu'ils existent;

Je ne suis pas écrivaine mais il arrive qu'un petit texte jaillisse de moi. Il nait d'une pensée ou d'une émotion, souvent en marchant... C'est un flux fragile qui se tarirait vite si je ne le saisissais pas sur le champ. J'ai toujours des petits carnets dans mon sac pour le capturer, au cas où.

Depuis 9 ans, je partage parfois ces fragments, accompagnés d'images, parfois de musique, sur un blog. Au début, une blessure d'amour m'y avait poussée. Ecrire et dessiner m'a sauvée de la noyade. Grace à elles, j'ai pu m'approprier cette histoire et mon immense peine s'est teintée d'une grande joie. Ce fut une période très contrastée, lumineuse, désespérée.
J'avais appelé mon blog "les exuvies", du nom des peaux que laissent les insectes en se métamorphosant. Les mots et les dessins que j'abandonnais là leur étaient semblables: des vestiges d'une métamorphose qui n'en finissait pas. Je me dénudais, couche par couche, je renonçais à ma pudeur pour apparaître au plus proche de l'amour qui m'animait.

C'est en souvenir de ces quelques mois qui ont tout changé que j'ai intitulé mon premier recueil "les exuvies". Il est publié aux éditions Les Fragiles.

















jeudi 8 février 2018

Au fond du fond...








J'aime les gens.
Je sais! j'ai trois verres de vin dans le nez.
Mais je fais partie de ceux qui pensent que l'alcool révèle notre vraie nature.
J'aime les gens.












mardi 30 janvier 2018

Ancrer les jours




Un an.





Je suis bien plus productive depuis que j'ai décrété que le plaisir serait mon seul maître. Faire un dessin aujourd'hui, c'est vivre une expérience. Sans ça, je ne vois plus l'intérêt d'ajouter une image aux images. L'acte de dessiner ne vaut la peine que s'il m'ancre davantage dans la vie. 


J'y suis, j'y reste.




Kate Tempest, l'intensité faite femme.